Familles éclatées, volontés écartées ? Quand le droit trahit nos liens en fin de vie
- Gérard PIARD

- 24 juil.
- 1 min de lecture
La famille française n’a plus de contours fixes : recomposée, homoparentale, issue de la PMA, unie par PACS ou simple concubinage… Ces réalités contrastent violemment avec un droit civil encore bâti sur le modèle bourgeois du XIXe siècle. Dans le cadre de la fin de vie, cette fracture devient dramatique : qui hérite ? Qui peut décider ? Qui a voix au chapitre quand les liens du cœur priment sur ceux du sang ?
L’article évoque un fait marquant : le conjoint survivant est devenu héritier légal… après un siècle de lutte ! Et pourtant, les lacunes persistent : les familles recomposées se heurtent à des transmissions paralysées ; l’aide reçue par un proche non parent reste invisibilisée ; les successions sont figées dans une logique égalitaire qui nie parfois la volonté du défunt.
Dans un contexte de vieillissement rapide de la population, où les centenaires sont 30 fois plus nombreux qu’en 1970, les solidarités intergénérationnelles se recomposent. Mais le droit ne suit pas. Le besoin de reconnaissance des aidants, de personnalisation de la transmission, d’une protection adaptée aux nouvelles réalités affectives et sociales devient urgent.
Les notaires eux-mêmes, réunis lors d’un prochain congrès, reconnaissent cette impasse : il faut réinventer le droit de la famille pour qu’il protège enfin les vivants… et respecte les dernières volontés des mourants.
En fin de vie, une loi mal adaptée peut briser des liens, semer le conflit, effacer les choix. Le combat pour une réforme du droit des familles est donc aussi une question de dignité.













Commentaires