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La République euthanasique n'est pas fraternelle

Dans une lettre ouverte adressée à la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, la psychologue clinicienne et écrivaine Marie de Hennezel exprime avec force son opposition au projet de loi sur l’aide à mourir, récemment voté en commission des affaires sociales.

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Elle déplore que ce texte, présenté comme « complémentaire » aux soins palliatifs, rompe en réalité l’équilibre fragile entre accompagnement de la vie et médicalisation de la mort. Selon elle, cette loi n’est ni juste, ni équilibrée, ni fraternelle.


S’appuyant sur l’expérience de pays comme les Pays-Bas, où l’euthanasie est encadrée mais où les dérives se multiplient, Marie de Hennezel alerte sur le danger de faire de la mort une solution médicale parmi d'autres. Elle craint notamment que des personnes vulnérables (âgées, isolées, fatiguées de vivre) se sentent implicitement poussées à choisir la mort, dans une société où la solitude pèse lourd.


Elle interpelle les parlementaires sur les conséquences concrètes de ce texte : une rupture éthique majeure pour les soignants, un risque de pressions sur les plus fragiles, et une banalisation de l’idée que certaines vies ne valent plus la peine d’être vécues. Elle pose une question centrale : « Dans quel pays voulons-nous vivre ? Un pays où aider à mourir devient un devoir, voire une solution par défaut, faute d’accompagnement suffisant ? »


Dans un plaidoyer empreint de dignité, elle appelle à ne pas confondre compassion et renoncement et à refuser une société qui « s’auto-efface » face à la détresse humaine. La priorité, affirme-t-elle, devrait être de développer les soins palliatifs, d’écouter, d’accompagner, et non d’ouvrir plus largement la porte à la mort médicalisée.


Magnifique, tout est dit


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