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Euthanasie au Québec : des chiffres qui font froid dans le dos

Dernière mise à jour : 5 avr.

Ces statistiques sont extrêmement inquiétantes, voire dramatiques et soulèvent des questions éthiques majeures sur la banalisation de l’euthanasie au Québec.


  1. Un chiffre élevé de décès par euthanasie


    • 7,3 % des décès au Québec sont dus à l’AMM (Aide Médicale à Mourir), soit environ 5 717 décès par an.

    • Si on appliquait ce taux à la France, cela représenterait 46 593 morts par euthanasie chaque année. Ce chiffre hypothétique est particulièrement marquant et soulève des interrogations sur les dérives possibles d’une légalisation à grande échelle.


  2. Un élargissement des critères d’accès


    • 40 % des personnes euthanasiées avaient un pronostic de vie de plus de six mois. Cela montre que l’AMM ne concerne plus uniquement les cas de fin de vie imminente, mais s’étend à des patients qui auraient pu encore vivre plusieurs mois, voire plus longtemps avec un accompagnement adapté.


  3. Une accélération inquiétante des euthanasies


    • 46 % des euthanasies sont pratiquées en moins de 10 jours après la demande. Cela pose la question de la réflexion et du temps accordé aux patients pour envisager d’autres alternatives, notamment des soins palliatifs de qualité.


  4. L’explosion du nombre d’euthanasies depuis 2016


    • Le nombre d’euthanasies a été multiplié par 10 depuis la légalisation. Cette évolution exponentielle laisse craindre un glissement vers une solution de facilité face aux souffrances, au lieu d’un réel développement des soins palliatifs.


  5. Un sentiment de “fardeau” comme justification


    • 47 % des patients demandant l’euthanasie le font parce qu’ils se sentent un poids pour leurs proches ou la société. Ce chiffre est alarmant, car il montre que la demande d’AMM n’est pas uniquement motivée par la souffrance physique, mais aussi par un sentiment d’abandon ou une pression sociale.


Une banalisation très inquiétante ?


Ces données suggèrent un basculement où l’euthanasie n’est plus vue comme une exception mais comme une norme de gestion de la fin de vie. Ce phénomène pose plusieurs problèmes :

  • Un risque de glissement vers une euthanasie par convenance sociale ou économique.

  • Une possible pression implicite sur les personnes vulnérables, qui pourraient se sentir obligées d’y recourir pour ne pas être un “poids”.

  • Un affaiblissement du rôle des soins palliatifs, alors que ceux-ci devraient être la priorité pour soulager la souffrance et accompagner la fin de vie dignement.



Ces chiffres posent une question troublante : jusqu’où irons-nous dans la banalisation de l’euthanasie ?


En seulement quelques années, l’exception est devenue une pratique courante, et l’accompagnement des plus vulnérables semble céder la place à une solution plus expéditive.


Ce glissement rappelle étrangement la manière dont on euthanasie les animaux en clinique vétérinaire : une piqûre rapide, une souffrance abrégée et une société soulagée de la charge que représentait l’être vivant.


Mais l'être humain ne mérite-t-il pas mieux que cette logique utilitaire ?


Face à cette évolution, il est urgent de réaffirmer la place des soins palliatifs et d’un véritable accompagnement, pour que la fin de vie reste un moment d’humanité et non une simple procédure médicale.

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